Les marchés immobiliers en surchauffe dans de nombreux pays commenceront à se refroidir

Des changements significatifs sont en cours sur le marché immobilier à travers le globe. Les marchés immobiliers surchauffés qui ont marqué le début de la pandémie commencent maintenant à se refroidir. Cette tendance se reflète dans les données provenant des États-Unis, où environ 20% des vendeurs de biens immobiliers ont réduit leurs prix entre fin avril et fin mai 2022. C'était la chute la plus significative depuis le début de la pandémie, reflétant un tournant dans la dynamique du marché.

Ce refroidissement n'est pas isolé aux États-Unis. Même au Canada, qui a maintenu un marché immobilier dynamique pendant une grande partie de la pandémie, il y a des signes de ralentissement. En fait, certains acheteurs de biens immobiliers au Canada assistent à une chute des prix de l'immobilier avant même que leurs transactions ne soient finalisées.

Matthew Pointon de Capital Economics prévoit que d'ici la mi-prochaine année, les prix de l'immobilier pourraient chuter de 5% en glissement annuel. Des signes de ralentissement du marché sont évidents même dans certains des marchés immobiliers les plus robustes du monde. De la Nouvelle-Zélande à la République tchèque, des signaux d'avertissement clignotent, indiquant une baisse potentielle des prix de l'immobilier.

Une cause significative de ce ralentissement est l'augmentation des taux d'intérêt hypothécaires. Plus de 50 banques centralesà travers le monde ont simultanément augmenté les taux d'intérêt d'au moins 50 points de base cette année. Selon Mark Zandi, économiste en chef de Moody's Analytics, ces taux ont rapidement évolué, passant d'un vent arrière à un vent de face fort pour le marché du logement aux États-Unis.

L'état du marché immobilier américain a soulevé des inquiétudes parmi les économistes concernant des conséquences plus inquiétantes, telles qu'une récession. "Une récession à un certain moment est inévitable", a déclaré Elon Musk, PDG de Tesla, dans une interview avec John Micklethwait, rédacteur en chef de Bloomberg News, lors du forum économique du Qatar à Doha.

Malgré ces préoccupations, la majorité des experts estiment qu'un effondrement complet du marché de la construction de logements, similaire à celui que l'on a vu en 2008, est peu probable. L'attente est que le marché s'ajustera plutôt que de s'effondrer, ce qui conduira à une croissance plus durable à l'avenir.